• J'ai longtemps vécu la vie sans trop m'en faire pour demain, sans trop me préoccuper des autres, sans trop vouloir ce que je voulais réellement dans ma vie. J'ai longtemps eu d'yeux que pour les sorties entre amies, les longues soirées à n'en plus finir et où la boisson coule à flot. La vie n'avait alors que très peu de sens et ne se déroulait que pendant les week-ends lorsque j'étais je n'étais plus moi-même à force de consommer de l'alcool et d'autres substances. Qui j'étais à ce moment-là ? Une jeune fille, prise entre sa vie de femme et sa vie d'adolescente, à un stade un peu perdu de sa vie. Rien ne me faisait peur : au diable les principes et la bonne conduite, je m'éclatais sans relâche sur les pistes de danse et je me foutais éperdument de ce que les autres pouvaient penser. Quel temps révolu !


    Aujourd'hui, je ne suis pas meilleure, je ne suis pas plus jolie, je ne suis pas plus heureuse... Par contre, je suis près de mes valeurs, je me respecte davantage, je m'écoute plus. Je suis une à mi-chemin entre la vie d'adulte et d'adolescente, ayant de la difficulté à quitter ce monde à cause de la nostalgie.  Je me lève chaque matin pour aller travailler. J'ai mille et une craintes par rapport à l'argent. J'apprends à vivre une relation stable,  où l'amour et la passion sont au beau fixe sans grande montée ni grande descente. J'accepte ce qui me compose fondamentalement : ma solitude, mon physique avec des formes, mon côté gaffeur...


    La fille de 2008 et celle de 2003 sont fondamentalement les mêmes : un brin tourmentée, passionnée et complexe. Cependant, leur mode de vie et leur cheminement sont totalement opposés.


    C'est beau de constater l'évolution !


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  • Mon bel amour,

    J'ai reçu ta lettre. Elle m'a beaucoup touchée. Ton côté sensible est beau. C'est en te livrant à moi corps et âme, sans aucune barrière, que tu as toujours su m'attendrir. Tu m'as déjà écrit bien des courriels mais tu ne m'avais jamais adressé une lettre. J'aurais peut-être préféré que tu me la dédies dans des circonstances plus amoureuses mais la vie en a décidé autrement. Voici ce que j'aurais aimé t'écrire mais par lâcheté, tu ne le sauras jamais.

    J'ai bien voulu croire encore à nous deux l'espace d'une minute. J'ai aimé te revoir, t'embrasser et te toucher encore. L'ennui était terrible. Il fallait que je sois proche de toi encore un moment pour pouvoir bouclé la boucle à notre histoire. Notre rupture avait été brève et sans lendemain, ce qui ne nous ressemblait pas. Nos derniers moments ensemble en janvier avaient été dures et pour moi, sans sentiment marqué. Je ne pouvais passer à autre chose sans vivre la chance de la fin avec toi. Au risque de tout perdre, je me devais de t'approcher à nouveau. Durant ces longues semaines d'absence, j'avais découvert tout l'amour que j'avais eu pour toi. De ton corps, je n'avais que les mauvais souvenirs et je ne pouvais supporter.

    C'est alors que nous nous sommes revus. Nous avons partagé deux semaines de bonheur ensemble. La soirée avec le vin, la virée au Saguenay et la journée à la plage à se faire brûler au soleil resteront gravés à jamais dans ma mémoire. Ce sont des instants magiques, à l'image de l'amour qui nous unis.

    J'ignore si les sentiments que j'éprouve pour toi sont de l'amour. Je sais par contre que j'ai un attachement sans limite pour ta personne. Je tiens à toi. Et bien entendu, j'ai des sentiments bien vivants lorsque je te regarde dans les yeux. Je ne peux seulement dire de quelle nature ils sont.

    Je t'ai laissé partir. J'ai prise la bonne décision. L'ambiguïté de mes pensées en ta présence est insupportable. Les mauvais souvenirs et les blessures du passé refont toujours surface pour laisser place à la rancune et à la méchanceté. Tu ne mérites pas ça.

    Je sais que tu as rencontré quelqu'un. Au fond de moi, je sais que c'est une bonne personne. Je sens que tu es (enfin!) heureux. Après plusieurs mois de douleur, tu peux enfin sourire. Tu es beau lorsque tu souris. Ce n'est pas moi qui aurait pu te donner ça. Bien sûre, avec tout l'amour que tu avais pour moi, j'aurais sans doute pu te donner un peu de bonheur mais jamais trop longtemps. C'était au-dessus de mes forces, de mon bon vouloir. Tu l'aimeras sans doute moins que moi mais elle te rendra plus heureux que je ne l'ai jamais fait. Elle a la maturité que je ne possède pas encore et la volonté que j'ai perdu. Et puis, elle voit en toi toutes les qualités que je ne vois plus. Et avec elle, tu iras loin, très loin. Tu seras un meilleur homme aussi.

    Toi et moi, nous n'aurions pas pu vivre tout ça. Avoir des enfants, emménager ensemble, cesser nos disputes, se parler au lieu de rager... l'amour (trop d'amour!) et l'âge ont eu raison de nous. Je sais que cette femme-là te donnera des enfants et le bonheur que tu mérites. Ça se sent ces choses-là.

    Tu m'as dit que mon amoureux actuel m'aimera de passage. Tu as sans doute raison. J'ai une confiance aveugle en tes prédictions et ton jugement. Tu me sens et tu me connais tellement bien !

    Moi, je vais poursuire mon petit bonhomme de chemin. Seule (mais en couple!) j'essayerai de définir mon existence et d'avancer. La jeune vingtaine est pénible pour une femme : on se cherche tellement. L'homme que tu es mérite une femme qui sait ce qu'elle veut.

    Un jour, qui sait ?

    Je serai mature et tu m'aimeras moins...


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  • Que de choses se sont passé depuis avril !

    Je ne peux pas dire que j'ai grandi. Je crois plutôt que j'ai réglé bien des choses. Le passé est derrière moi dorénavant et je suis certaine que je ne regretterai rien. Rien.

    En juin, j'ai été revoir Éric. De très belles retrouvailles à l'horizon nous attendaient. Pleins d'étincelles et quelques moments inoubliables. Nous étions comme deux enfants remplis d'amour, d'innocence et d'espoir. J'y ai cru un instant à notre réconciliation. J'ai retrouvé la brochette de sentiments que j'éprouvais au début de notre histoire d'amour. Mais tout ce beau conte de fée ne dura qu'un moment. L'histoire s'est compliquée et Jean-Claude est revenu en me tendant son coeur et son amour.

    Comment résister ?

    Tout s'est alors bousculé dans ma tête et mon coeur a parlé de lui-même : j'aime Éric mais c'est Jean-Claude avec qui je voulais rendre heureux et aimer.

    Est-ce possible d'avoir des sentiments amoureux pour deux hommes à la fois ? La réponse est oui. 

    Avec Éric, c'est un amour à vie. Le dernier que j'ai chéri en tant que jeune fille; le premier que j'ai chéri en tant que femme. J'ai tellement douté de nous deux, de ses sentiments aussi. Après autant d'épreuves et de douleur, il était prêt à rebâtir quelque chose avec toi. N'est-ce pas de l'amour pure et véritable ? Alors pourquoi ne l'ai-je pas choisi ? C'est simple. Je n'éprouvais plus le même plaisir d'être avec lui.

    Depuis, je suis en train de bâtir quelque chose avec Jean-Claude. J'y crois et que j'y crois pas. J'y crois parce que j'ai fait beaucoup de choses pour plaire à Jean-Claude, pour avoir sa confiance et (surtout!) son amour. J'ai attendu et attendu qu'il soit prêt pour aimer. Mes efforts ont porté fruit et aujourd'hui, je récolte l'amour qu'il me donne et je profite de chaque parcelle. J'adore sa présence et son humour : il me fait rire.  Je crois que nous ferons un bon bout de chemin ensemble.

    Je n'y crois pas parce que j'ignore quel tournant va prendre ma vie en 2008. Lorsque je finirai mon DEC, je devrai prendre des décisions concernant mon avenir. Et c'est triste mais je n'entrevois pas Jean-Claude dans mes plans d'avenir après cette date. La fin de mes études représente une étape très importante pour moi, une étape de transition où rien ne sera plus pareil.

    J'aime Jean-Claude et j'ai envi de l'aimer et de l'aimer encore et encore. Je veux lui apprendre c'est quoi l'amour, le vrai. Mais mon coeur ne peut rien promettre. 


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  • Si j'ai décidé de partir, c'est pour découvrir d'autres horizons. Il est vrai que ces nouveaux horizons sont souvent accompagnés de leur lot de souffrances. Le quotidien dans les bras d'un nouvel homme n'est pas toujours rose. Bien sûr, les bons moments sont plus fréquents. Par contre, l'adaptation n'est pas évidente. Il faut recommencer à zéro.

    C'est ce que je trouve le plus difficile. Avec Éric, j'avais une assurance, une espèce d'acquis qui me servait de sécurité. C'était en quelque sorte une stabilité, une valeur sûre qui me servait de point de repère. Ça me procurait un sentiment d'appartenance qui me guidait lors des moments plus sombres.

    Avec Jean-Claude, je dois l'apprivoiser pour acquérir cette stabilité. Par contre, je ne désire aucunement avoir le même genre d'acquis qu'avec Éric. Jean-Claude est quelqu'un de bien, avec des bonnes valeurs. C'est un bel homme. Il fait merveilleusement bien l'amour et il me comble d'attention grâce à ses compliments, sa présence et ses caresses. Il est extrêmement difficile à saisir. Je crois qu'il n'y a réellement aucune fille qui l'est arrochée au point où elle aurait pu dire : "Lui, je peux compter sur lui et peu importe ce qui nous arrivera, on va en sortir plus fort parce qu'on a besoin l'un de l'autre". La seule qui, peut-être, a eu cette chance, c'est son ex et je crois qu'elle l'a tellement mal utilisé (la chance!) et qu'elle a mis un terme à leur relation de manière si soudaine, que Jean-Claude a été brûlé, biaisé, blessé.

    Je sais que je peux lui apporter tellement de choses ! Je suis fière d'être à ses côtés, d'être sa blonde. Les moments que je passe avec lui sont d'une qualité rare. Plus j'apprend à le connaître, plus j'ai le goût d'aller plus loin. Il a les plus belles intentions du monde, mon amoureux. Sauf qu'il a peur extrêmement peur de l'engagement. Il existe chez lui un besoin réel d'amour, de stabilité. J'aimerais être cette femme à laquelle il s'accrocherait et pourrait reproduire le modèle familial qu'il idéalise. Autant j'ai une peur de l'engagement moi aussi, mais autant avec lui cette peur s'estompe. Je sais que les débuts d'une relation sont toujours merveilleux, très faciles. C'est après que ça se complique. Mais j'ai l'impression qu'avec lui, ça pourrait être différent.

    Encore une fois, je suis celle qui va porter la relation au bout de ses bras. Je serai la personne dans le couple sur qui l'autre devra compter pour rétablir les faits, pour se réconcilier et pour maintenir le couple souder. Mais avec lui, je n'ai pas peur d'être déçu. Bien sûr, il y a toujours et encore une petite crainte qui persiste. Après tout, les vieilles blessures du passé sont là pour nous rappeler que ce n'est jamais simple. Je suis en train de tomber en amour. Pas en amour avec l'amour, mais avec Jean-Claude. Et je l'aime d'une manière beaucoup plus saine que j'aimais Éric. L'intensité est moindre, mais l'amour au bout du compte est meilleur : meilleur pour le coeur et meilleur pour la personne aimée. Je mentirais si je prétendais que je ne pense plus à Éric.

    Le deuil est difficile. Surtout les journées plus sombres avec Jean-Claude, je me rappelle les bons moments avec Éric et je dois avouer qu'il me manque dans ces instants-là. Je regrette la façon dont on s'est quitté, je regrette la façon dont on s'est traité, je regrette la façon dont on s'est aimé, mais je ne regrette pas l'ensemble de notre belle histoire. D'accord, la beauté était souvent amoindrie par la souffrance, la colère, la méchanceté et les pleures, mais quelle belle aventure amoureuse tout de même ! D'une certaine manière, je crois que je lui ai apporté quelque chose. Il a grandi avec moi, tout comme moi aussi j'ai grandi à ses côtés. Comment l'oublier ? Jamais. Et, ça fait drôle à dire, mais j'ai la certitude au fond de mon coeur que je ne cesserai jamais de l'aimer.

    Une partie de moi va toujours éprouver quelque chose pour lui, une sorte d'amour inconditionnel ou quelque chose comme ça.Sur ce, je vais prier les Dieux du Coeur pour que Jean-Claude s'ouvre à moi et me fasse confiance. N'aie pas peur mon Amour, tu ne seras pas déçu. Je t'aime.


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  • Eh oui... Il m'aime et je l'aime. Ça n'a pris que cinq petites semaines avant de nous l'avouer, mais mes sentiments sont vrais et intenses. Seul Dieu sait à quel point ce que je ressens pour lui me comble ! J'ai souvent peur de me réveiller et de n'avoir fait qu'un beau rêve... Je n'ai jamais été aussi près du bonheur. J'ai le sentiment du devoir accompli. Je ne pourrais être plus heureuse en amour que maintenant. Je le sens, je le sais, je le suis : j'aime comme je n'ai jamais aimé.

    Et pourtant, j'aurais tellement pu passer à côté de tout ça. Notre rencontre fût banal, mais tous les éléments étaient là pour qu'on se plaise et qu'on décide de faire un bout de vie ensemble.

    Je ne joue pas de mascarade avec lui : je suis moi-même, sans armure ni voile. Je suis libre de m'exprimer, de jouir, de me dénuder. Notre relation est sans tabou. Rapidement, il devient de plus en plus important dans ma vie. Il me complète bien. Je m'attache et mon amour grandit en le connaissant.

    Je me demande si ce n'est pas l'homme de ma vie... Tout est si simple avec lui. Il n'y a rien de compliqué. On discute et on règle nos différents au fur et à mesure. Il y a des moments ordinaires mais l'autre moment d'après est extraordinaire (on trouve un bel équilibre entre les deux). Je n'ai pas eu de coup de foudre immédiat. Il n'y a pas eu d'éclair, ni de cupidon. Il y a simplement eu une belle complicité dès le départ et une attirance évidente, et puis j'ai été charmée par ce qu'il dégageait. Et maintenant, je suis charmée par ce qu'il est. En fait, je dirais que c'est un genre de coup de foudre, mais encore plus intense que le coup de foudre qu'on décrit dans les livres et qu'on présente dans les films. C'est un coup de foudre d'amour et de bonheur, qu'on apprend à gérer grâce à notre expérience. En fait, ce que je vis avec J-C est indescriptible. C'est superbement beau et intense mais si simple à la fois.

    Je l'aime vraiment... Je l'aime bien, celui-là. Ce n'est pas comme avec Éric...

    Il est mystérieux, mon amoureux. Un mystère dans les sentiments. Il aime mais le démontre d'une manière très particulière. Je me sens belle à ses yeux... Il ne fait pas seulement me le dire, il me le fait sentir. Il a une façon si extraordinaire de dire les choses. C'est exactement ce qu'il me faut !

    Je l'aime et il est parfait pour moi.

    Merci la vie d'avoir mis J-C sur mon chemin...


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